Les zones à faibles émissions mobilité
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La qualité de l’air est un enjeu sanitaire majeur. En France, la pollution de l’air est responsable de près de 48 000 décès prématurés par an et représente un coût sanitaire de l’ordre de 70 à 100 milliards € chaque année. Le secteur des transports est responsable à lui seul de la majeure partie des émissions d’oxyde d’azote et d’1/4 des émissions de particules fines.
C’est pourquoi l’État et les collectivités locales se mobilisent pour mettre en place des mesures pérennes mais aussi temporaires en cas d’épisode de pic de pollution afin de respecter les seuils réglementaires de polluants atmosphériques. Certaines de ces mesures consistent à restreindre la circulation des véhicules les plus polluants sur tout ou partie d’un territoire.
Il s’agit d’un dispositif soutenu par l’État, destiné à faire baisser les émissions de polluants notamment dans les grandes agglomérations, pour améliorer la qualité de l’air. C’est un dispositif qui a déjà fait ses preuves. Il existe en Europe plus de 230 zones à faibles émissions (ZFE-m) appelées aussi "Low emission zones". En France, la ZFE-m repose sur le système de vignettes Crit’Air.
Son principe est de limiter la circulation des véhicules les plus polluants dans un périmètre défini et selon des plages horaires déterminées, par décision des collectivités concernées. Pour circuler, chaque véhicule doit avoir une vignette Crit’Air apposée sur le pare-brise permettant de le distinguer en fonction de son niveau d’émissions de polluants atmosphériques.
Au-delà des ZFE-m déjà existantes des métropoles de Grenoble, Lyon, Nice, Paris, Reims, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Toulouse 4 nouvelles ZFE-m seront mises en place en 2022 et 2023 : • Métropole d’Aix-Marseille-Provence ; • Métropole Toulon-Provence-Méditerranée ; • Montpellier-Méditerranée Métropole ; • Bordeaux Métropole
L’entrée ou la sortie d’une ZFE-m est matérialisée par un panneau sur lequel figure les véhicules concernés par la restriction (véhicules particuliers, VUL, camions...), les jours et horaires applicables, et les niveaux de vignettes Crit’Air requis pour circuler dans la zone.
Pour en savoir plus, consultez le site du Ministère de la transition écologique
En cas d’épisode de pic de pollution, le préfet peut, notamment dans le cadre des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA), activer des restrictions temporaires de circulation afin de réduire les concentrations en polluants atmosphériques. Ces restrictions s’appuient également sur les vignettes Crit’Air.
A ce jour, plus de 17 millions de vignettes Crit’Air ont déjà été délivrées. Le certificat est un autocollant rond, à apposer de façon visible sur son véhicule. Il s’agit d’un document sécurisé. Il existe 6 types de certificats différents, chacun correspondant à une classe de véhicules définie en fonction des émissions de polluants atmosphériques. Les véhicules les plus anciens qui relèvent des normes antipollution les moins strictes ne sont pas éligibles à un certificat.
Pour les véhicules qui y sont éligibles, le certificat qualité de l’air est obligatoire pour :
L’apposition d’un certificat qualité de l’air est obligatoire même pour les véhicules et les usages qui bénéficient de dérogations aux restrictions des ZFE-m ou à celles liées à la circulation différenciée. En fonction de la classification du certificat, certains véhicules peuvent bénéficier d’avantages mis en place par les collectivités territoriales (ex : stationnement gratuit...)
Pour obtenir le certificat (moins de 4€), https://www.certificat-air.gouv.fr/ est la seule plateforme officielle à délivrer la vignette Crit’Air (attention aux sites frauduleux).